je devais avoir à peine sept ans, j’habitais à la campagne. Mon père avait décidé de devenir paysan, nous avions donc déménagé au cœur du Périgord et nous ne connaissions personne dans les environs.
C’était la fête au village. Difficile d’imaginer mes parents allant à ce genre de manifestation, mais, cette fois-là, nous y étions. J’étais assis depuis déjà quelque temps, à table, entouré d’inconnus qui emplissaient la salle des fêtes entière. Tout comme moi, ils étaient assis à leur place.
J’étais désespéré face à ma grille vide, car cela faisait déjà plusieurs » BINGO ! » qui retentissaient dans mes oreilles. De nombreux gagnants avaient réussi à remplir leur grilles et emportaient des cadeaux.
J’ai dit à mon père quelque chose comme « je n’ai pas la bonne grille… ! » Imaginez ma joie lorsque mon père me propose d’échanger nos grilles. C’était la grille de mon père, j’étais convaincu qu’elle était gagnante. Mais à peine quelques minutes plus tard, ce satané mot retentissait de nouveau dans mes oreilles et c’était mon père qui le prononçait.
Ce n’est que des années plus tard que j’ai compris la valeur de cette leçon. Ce que je vivais comme un échec était en réalité un cadeau. La grille devant moi avait autant de valeur que celles des autres. Je devais seulement la cultiver et plutôt que de me concentrer sur la réussite des autres, je devais œuvrer pour la mienne.
C’est à cette expérience que je pense lorsqu’un client a partagé avec moi les mots d’un auteur. Aussi, nous pouvons chercher dans chaque échec le cadeau caché qu’il nous réserve.
C’est dans l’échec que germe le fruit des plus grandes réussites – Napoleon Hill
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